Le moment du coucher peut rapidement se transformer en défi quotidien pour de nombreux parents : refus d’aller au lit, énervement, pleurs, et multiples rappels (« un dernier câlin ! », « j’ai soif ! »). Pourtant, bien instaurée, la routine du soir peut devenir un moment privilégié, à la fois apaisant et structurant pour l’enfant, et plus serein pour les adultes. Pourquoi est-elle si importante et comment la mettre en place ? Éléments de réponse.
Pourquoi les enfants ont-ils besoin de routines ?
Les jeunes enfants ont besoin de repères pour se sentir en sécurité. La routine permet de structurer leur journée et de les préparer mentalement à chaque transition. Le soir, elle joue un rôle essentiel : elle annonce que le corps et l’esprit vont doucement entrer dans une phase de repos. En répétant chaque soir les mêmes gestes dans le même ordre, l’enfant anticipe ce qui va se passer, ce qui le rassure.
De plus, une routine bien menée contribue à améliorer la qualité du sommeil. Elle aide à réduire les tensions accumulées durant la journée et facilite l’endormissement.
Une routine du soir en 5 étapes simples
Chaque famille est différente, mais une bonne routine peut suivre ce schéma :
- Le bain ou la toilette : c’est un moment de détente qui marque le passage entre les activités de la journée et le repos.
- Le dîner : proposer un repas léger et calme, en évitant les écrans à table.
- Un temps calme : lecture, puzzle, dessin tranquille… Cela permet à l’enfant de redescendre en énergie.
- Le rituel du coucher : brossage de dents, mise en pyjama, petite histoire, câlin, chanson… Ce rituel peut durer entre 15 et 30 minutes.
- L’endormissement : une fois les étapes terminées, l’enfant reste dans son lit et s’endort en toute sécurité.
Astuces pour une routine efficace
- Être constant : l’ordre et l’heure des activités doivent être les mêmes chaque soir, autant que possible.
- Éviter les écrans au moins une heure avant le coucher, car ils retardent la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.
- Préparer l’environnement : une lumière douce, une chambre rangée, un doudou à portée… Tous ces éléments aident à créer une ambiance rassurante.
- Impliquer l’enfant : le laisser choisir son histoire ou son pyjama lui donne un sentiment de contrôle, ce qui peut réduire les résistances.
Et si l’enfant refuse de dormir ?
Il est normal qu’un enfant teste les limites. Le plus important est de rester ferme, bienveillant et cohérent. Évitez les menaces ou les punitions. Privilégiez les explications simples et rassurantes : « C’est l’heure de dormir pour que tu sois en forme demain ». Si l’enfant se relève, ramenez-le doucement sans entrer dans une négociation.
Dans les modes de garde collectifs (crèche, halte-garderie…), les routines du soir sont souvent évoquées avec les parents. Les professionnel(le)s de la petite enfance peuvent jouer un rôle clé en partageant des conseils adaptés, favorisant ainsi une continuité entre la maison et le lieu d’accueil pour sécuriser l’enfant.
Cette cohérence entre les repères donnés à la maison et ceux en structure d’accueil aide l’enfant à mieux gérer les transitions, favorise l’autonomie et renforce son sentiment de sécurité.